De plus en plus isolé et soumis à la pression d'une fronde sociale grandissante, le premier ministre français Dominique de Villepin a fait un lapsus saisissant, mercredi à l'Assemblée nationale, en employant le mot de «démission».
Il voulait en fait évoquer la «décision», attendue jeudi, du Conseil constitutionnel sur le très contesté contrat-jeunes.
Ce lapsus a provoqué l'hilarité sur les bancs de l'opposition et laissé les députés de sa majorité sans voix.
«Je veux vous rappeler que nous avons des institutions républicaines et que nous devons les respecter», a lancé M. de Villepin au chef du parti socialiste François Hollande, qui réclamait une nouvelle fois le retrait du contrat première embauche (CPE), au lendemain de manifestations ayant réuni entre un et trois millions de personnes.
«Attendons le Conseil constitutionnel qui prendra sa démission demain» (jeudi), a-t-il lancé, avant de se reprendre, après un temps d'arrêt: «qui prendra sa décision demain».
Allez-y, on peut se lâcher sur le CPE (Comment Prostituer les Employés)